Whirlwind sur Saint-Mathieu,
14 avril 1943, Roadstead 57, pointe Saint-Mathieu, vers 16h15
Dans la nuit du 13 au 14 avril 1943, 6 vedettes lance-torpilles allemandes (Schnellboote ou S-Boote) de la 5. S-Flottille de Cherbourg s'embusquent devant la côte de Cornouailles sur la route des convois qui relient Portsmouth et le pays de Galles. Aux premières heures du 14, elles attaquent le P.W. 323, lui coulant un cargo de 1700 tonneaux et un des destroyers de l'escorte, puis s'échappent vers le large. Ce combat nocturne allait conduire à la destruction par des chasseurs-bombardiers de la R.A.F. d'un inoffensif navire français du Service des phares et balises. De nos jours, son épave fait la joie des plongeurs amateurs qui en apprécient les formes originales. Beaucoup sont également sensibles au pouvoir évocateur de ces vestiges rouillés qui témoignent d'un passé de fer et de feu.
Nuit du 14 au 15 avril 1943,
Bombardement de Stuttgart, entre 0h45 et 1h25
Au cours de la Deuxième Guerre mondiale, le Royaume-Uni déploie un effort hors du commun pour affaiblir le potentiel de l'Allemagne par le bombardement aérien. A cet effet, l'industrie produit des dizaines de milliers d'avions, dont de nombreux quadrimoteurs, et plus d'un million de tonnes de bombes ; les laboratoires inventent de nouveaux dispositifs électroniques ; des pétroliers en convois importent des flots d'essence… Surtout, on mobilise la fine fleur de la jeunesse du Commonwealth, qu'il faut former et entraîner des mois durant. Au final, les bombes alliées ravagent la machine nazie, faisant plus de 500 000 morts – civils pour la plupart – dans les pays ennemis ou occupés, mais le seul Bomber Command britannique perd plus de 10 000 avions et compte 57 000 aviateurs tués.
Nuit du 13 au 14 avril 1943,
Attaque du convoi P.W. 323 devant Manacle Point, entre 0h20 et 3h20
Le 13 avril 1943, deux avions de reconnaissance de la Luftwaffe partis de Saint-Brieuc repèrent un convoi côtier britannique qui fait route à 12 nœuds et devrait doubler le cap Lizard durant la nuit. Les pilotes comptent 22 bâtiments marchands, dont deux grands pétroliers, escortés par deux destroyers et trois chalutiers armés. Les conditions météo sont favorables et la 5. S-Flottille de Cherbourg s'est pré-positionnée dans l'Aber-Vrac'h avec huit vedettes lance-torpilles.
14 avril 1943,
Ramrod 50 Repeat, Bruges, vers 16h30
Des deux opérations de bombardement que le No. 11 Group ré-active dans l'après-midi du 14 avril, le Ramrod 50 Repeat est la plus importante. Pour protéger un petit groupe de Whirlibombers qui vont attaquer en piqué la gare de triage de Bruges, elle implique six escadrons de Spitfire IX et un de Spitfire V. L'objectif se trouve en effet à portée des J.G. 1 et J.G. 26 dont les unités stationnent aux Pays-Bas, en Belgique et dans le nord de la France. Le plan est également assez sophistiqué ; il répartit les appareils en quatre formations qui constituent trois forces indépendantes :
14 avril 1943,
Pointe de Barfleur, vers 10h15
Au début de la matinée, le Fighter Command détecte en baie de Seine des avions ennemis qui couvrent la progression d'un bateau du Seenotdienst[1]. Un flight du No. 486 (R.N.Z.A.F.) Squadron est dépêché pour les intercepter : sept Typhoon IB décollent de Tangmere à 9h45 et se dirigent vers le sud. Après une vingtaine de minutes, devant la pointe de Barfleur, ils surprennent deux Bf 109 au-dessus d'une vedette de sauvetage.